HORIZON

« Toute chose se trouve, d'un pouvoir éternel, en secret, reliée à toutes les autres, si bien qu'on ne saurait cueillir une fleur sans bousculer une étoile. »  Francis Thompson

HORIZON

création 2017 pour 4 danseur·ses, 1 musicien et 1 chanteuse

Avec HORIZON, Philippe Ménard souhaite nous faire prendre de la hauteur et redimensionner notre place d’humain, entre ciel et terre, face à l’horizon. Il nous emmène dans une aventure chorégraphique qui cherche à nous immerger dans une « sensation du monde », dans une intimité organique de notre condition commune d'être humain dans sa quête de sens, face à l’infini.

HORIZON propose de nous laisser saisir par le « sentiment océanique » évoqué par Romain Rolland: la sensation d’éprouver et d'appréhender le monde dans sa globalité. La pièce révèle une vibration qui cherche à nous reconnecter à nos sens et à redessiner un horizon collectif primaire et sensible, loin de toute chapelle et de tout dogmatisme, le temps d’une danse qui prend, ici, toutes les allures d’une énigme à résoudre : comment se sentir vivant, ensemble ?


DISTRIBUTION

Conception et chorégraphie : Philippe Ménard
Interprétation: Stéphane Couturas, Céline Débyser, Maï Ishiwata, Ory Minie, Philippe Ménard, Grégoire Terrier
Création musicale : Grégoire Terrier
Chant : Ory Minie
Scénographie: Philippe Ménard
Lumière : Norbert Richard
Construction : Pierre Lenszner, Sébastien Berquet, Norbert Richard
Régie plateau et son : Alexandre Barthélemy
Régie générale : Norbert Richard
Regard extérieur : Corinne Hadjadj
Costumes : Jeanne Guellaf
Réalisation teaser : Etienne Millies-Lacroix

Durée: 50 min

PRODUCTION

Production: Cie pm.
Coproduction: Scène Nationale de Mâcon (71), Théâtre Paul Eluard - Bezons (95), Le Vaisseau - lieu de création au Centre de Réadaptation de Coubert (77), Université Paris Nanterre (92). Avec le soutien de l'ADAMI et de la SPEDIDAM.
La Cie pm est conventionnée par le Conseil Régional d’Ile-de-France dans le cadre de la Permanence Artistique et Culturelle.

CREATION
  31 janvier 2017
  Scène Nationale de Mâcon (71)
dans le cadre du Festival Art Danse Bourgogne
PRESSE

"Un peu après le mitant de la pièce, la littéralité du titre apparaît dans toute sa logique. Horizon court vers l’horizon. Une longue ligne lumineuse blanche toute droite au fond qui aimante irrésistiblement les danseurs comme vers… l’horizon.
Avant, après un prologue de coup d’orage dans le noir total, les quatre interprètes en une gestuelle ralentie et concentrée tiennent le bas de cour sous la présence vaguement menaçante d’une énorme boule à facette. A jardin, un musicien et une chanteuse.
La danse s’amplifie, les danseurs se répartissent sur tout le plateau, s’accélérant fouaillé par une musique pulsatoire très présente jusqu’à ce que tout retombe dans le noir percé des fins éclats de la lumière reflétée par la boule. L’horizon survient donc et voilà la danse qui s’ordonne, par accumulation jusqu’au quatuor quand, des cintres tombent une constellation de boules à facettes. L’image est saisissante. Le groupe va retrouver sa gestuelle lente initiale, cette fois en haut de scène, et avec une manière de sérénité, comme si l’espace clairement défini avait pacifié les corps.
Cet Horizon vient assez logiquement prendre sa place dans le parcours de Philippe Ménard. Après Héroïne (2015) où Asha Thomas explorait en solo l’univers du show comme révélateur de soi, le bref Rock (2016) conçu pour l’espace public, débarrassait le show de son atmosphère nocturne pour n’en garder que les attitudes. Horizon mêle les deux (le show et l’attitude) en récupérant l’espace et la nuit. A ce titre, il s’agit bien d’une pièce charnière pour Philippe Ménard."
de Danse… / Philippe Verrièle

"Un plateau sombre, puis une ligne qui apparaît : l’horizon de Philippe Ménard se dessine par de belles volutes avant d’éclater au grand jour.
C’est avant tout une pièce d’états de corps, volontairement tournée vers la sensation. Dans un monde sans repère, à l’épaisseur palpable, dont la densité s’éprouve dans une profondeur sombre, quatre danseurs évoluent ensemble. Voici une gestuelle tout en circulation d’énergies, de souffles, adoptant la spirale comme moteur, et explorant l’espace en flux et reflux qui sans cesse redéfinissent les interactions entre les êtres. De magmas concis en diagonales brillantes, le groupe se cherche, se trouve, s’engage peu à peu dans un être-au-monde collectif et vibrant. La musique live, entre chant et guitare, apporte une atmosphère envoûtante, avant d’introduire un final lumineux et vivant, qui offre une belle perspective à la façon dont le chorégraphe se saisit du monde et de sa finitude."
La Terrasse / Nathalie Yokel