COMPOST

COMPOST

créations pour 4 interprètes
2025-2026

Emergence de forme.s informe.s à partir de compost cré.actif.
Hybridation de manières de bouger-sentir du passé, dansées en inclassé.
Traitement des désirs usés, fermentés en fleurs de cosmos.


Projecteurs, dispositifs lumineux, écrans, vocoders, costumes, accessoires, boules à facettes, ventilateurs, machins en ferraille, micros, tutus, chapeaux : sur scène par terre au milieu du plateau, un magma-décor de restes scénographiques, un agglomérat de délires périmés ou de tentatives inachevées ; 20 ans de vie d’une compagnie qui a produit, dansé, créé, imaginé… . Et ça commence à grouiller. Des formes non identifiées, des machines, des lombrics s’activent. Ça déglutit, ça chauffe, ça digère, ça ravive, ça recompose des motifs chorégraphiques, textuels et spatiaux, éprouvés dans le corps des milliers de fois, ou laissés suspendus en recherche interrompue.
Sur ce tas de humus-en-train-de-se-faire, des êtres humain.e.s en sensibilité augmentée s’ouvrent à de nouvelles formes-futur à fleurir. Des figures inclassables, incasables, dégondées, s’amusent à bourgeonner des mises en mouvement, des éclairs de pensée, de l’a-venir-sensible, et ça défile, ça se tortille. Un véritable cabaret de corps-animaux-hybridés, humain.e.s-re-traité.e.s, vivant.e.s-minéral.e.s-dénormé.e.s émerge de ce fumier vibrant. Ça déborde. Ça sort des cases. Ça s’intrique. Ça se fusionne. Ça s’hybride. Ça se fait une prothèse d’un néon, ça s’atypise, ça claquette des techniques chorégraphiques surannées.
Et ça s’ouvre, ça s'atmosphère, la décharge progressivement se suspend en cloud-détraqué, mobile flottant, habitat inconnu à explorer par ces Centaures. Espaces-inter-dépendants dans lesquels éclosent ces Mandragores. Espace « entre » laissant danser-penser-sentir ces Cyborgs pris d'une insolente liberté.
Et avec ces hybrides lombrics traversés de forces telluriques et astrales, accordant leurs chaos intérieurs, le cosmos apparaît, plein de vitalité.

Avec COMPOST, le chorégraphe Philippe Ménard interroge notre capacité, à nous humain.es, habitant.es de Terra, à redonner une dimension plurielle au vivant et à l’accueillir dans nos « danser-sentir » du corps pour ré-augmenter notre réalité.
Il propose un voyage en mouvement qui part du sous-terrain et de l’infra-corporel, à la conquête de l’invisible-sensible qui nous met en relation, là, ici, maintenant, avec d’autres possibles vivant·es à l’intérieur et à l’extérieur de nous-mêmes.
Aux prises avec un processus de re-composition, et de re-cyclage de matériaux chorégraphiques, textuels et scénographiques, les interprètes se laissent déborder avec jubilation.
Émerge alors une communauté des lisières, des échanges et des hybridations, qui nous offre une perspective dans ce paysage mobile à habiter et à danser ensemble.

DISTRIBUTION

Conception, scénographie, lumière, costume : Philippe Ménard
Interprétation : Stefania Brannetti, Philippe Ménard, Aloé Rousselle-Olivier +1
Textes et dramaturgie : Aloé Rousselle-Olivier

PRODUCTION

Production: Cie pm.
Coproduction : Le Vaisseau – fabrique artistique au Centre de Réadaptation de Coubert (77)
production en cours

CREATION
  2025-2026